Cérémonie des élèves-gendarmes
Mardi midi, certains promeneurs ont pu se demander quelle cérémonie se déroulait en contrebas du rond-point Delpierre face à la piscine. Plus d’une centaine de gendarmes avaient investi les lieux. Chaque année, l’école de sous-officiers de Châteaulin célèbre en effet la mémoire d’un héros de guerre et en fait le parrain de sa promotion annuelle. Pour cette 80ème promotion finistérienne, c’est le garde Pierre Le Gallou, inhumé au cimetière de Saint-Quay-Portrieux, qui était honoré de la sorte. En présence de la famille du défunt, des autorités militaires, des élus et des représentants locaux des anciens combattants, un hommage solennel lui a été rendu.

Du fait des travaux au Portrieux, et de la disparition du monument aux Morts, la plaque funéraire commémorative avait été spécialement déplacée sur l’esplanade.
Pierre Le Gallou est né le 25 juin 1910 à Saint-Clet, à côté de Pontrieux. Il s’engage dès l’âge de 19 ans et intègre le 48ème régiment d’infanterie au sein de l’intendance militaire du Havre. Il rejoint Guingamp en 1933, devient garde républicain mobile à Lisieux puis à la 5ème légion à Nantes et enfin la 10ème légion de Rennes en 1936. Il devient sous-officier la même année.
Le 13 septembre 1939, il intègre la 11ème compagnie du 102è régiment, formée uniquement en temps de guerre. Fusilier voltigeur, il est basé en Lorraine, à proximité immédiate de la frontière allemande. Le 13 avril 1940, à Mastroff derrière la ligne Maginot, son régiment subit un intense bombardement d’artillerie suivi d’un violent assaut de fantassins. Au cour de cet affrontement, le garde Le Gallou est tué, l’arme à la main.
Décédé sur le champ de bataille et mort pour la France, il reçoit à titre posthume la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de de bronze à l’ordre de la brigade le 24 avril 1940 et la médaille militaire le 20 décembre 1943.