Cérémonie des voeux de M. le Maire
Hier soir, le discours des vœux du maire, Thierry Simelière, se voulait concret et pédagogique. À l’heure où Saint-Quay-Portrieux intègre la nouvelle intercommunalité « Saint-Brieuc Armor Agglomération », M. le Maire a souhaité expliquer le plus clairement possible le mode de fonctionnement et les enjeux qu’induise cette réforme territoriale. Il s’est notamment attardé sur le pacte de gouvernance et le pacte financier, socles du fonctionnement de la nouvelle entité.
Avec le pacte de gouvernance, la structure passe tout d’abord de 144 à 80 élus. Le Président élu samedi dernier, Bruno Joncour, et les 15 vice-présidents forment le bureau. S’y ajoutent 12 conseillers délégués pour constituer l’exécutif de l’agglomération. « Avec 1 vice-président, Loïc Raoult, au sport et aux équipements sportifs, et 3 conseillers délégués, Christian Urvoy à l’urbanisme, Gérard Losq aux questions sociales et moi-même à l’économie maritime, je pense que nous disposons de postes intéressants, au cœur des décisions, pour promouvoir et défendre nos spécificités locales. Et je n’oublie pas nos 3 autres élus qui auront un rôle important à jouer, notamment dans des instances comme le CIAS« .
« Avec le pacte financier je retiens le principe fondamental de neutralisation fiscale. En clair, pas d’augmentation sur la feuille d’impôts des quinocéens. Et à notre échelon, les taux étant plus élevés ailleurs, nous sommes contraints de baisser nos taux communaux pour ne pas pénaliser les contribuables. Mais l’écart sera compensé au final par l’agglomération. En résumé, là-aussi, opération neutre pour les revenus de la commune ».
En matière d’impôts, reste la contribution au Versement Transport, auquel sont assujetties toutes les structures employant plus de 11 salariés. Même lissée sur 5 ans, cette taxe demeure une charge supplémentaire. « Mais si, en face, la population bénéficie d’une offre de transports plus large et plus adaptée à leur mode de vie, c’est une bonne chose. Et si j’en crois les récentes déclarations de Ronan Kerdraon, 1er vice-président en charge des déplacements, le transport à la demande « TaxiTub », qui a déjà fait ses preuves, est envisagé à la rentrée prochaine sur notre territoire. C’est un premier service très intéressant et particulièrement adapté aux quinocéens souhaitant se rendre à un rendez-vous médical ou administratif par exemple. Il n’en reste pas moins que nous resterons toujours vigilants à l’adéquation entre le prix payé à la collectivité et le service rendu aux habitants« .
Plus largement, Thierry Simelière a tenu à rappeler qu’une « fusion n’est pas une absorption » et que le nouveau territoire ne pourra exister que s’il en prend en compte les particularismes de chacun. « S’il en va de l’intérêt de notre commune, nous saurons affirmer notre vision. Ce qui fut récemment le cas en matière de tourisme . Etant donné l’importance stratégique du secteur et devant l’absence de projet intercommunal structuré, le conseil municipal quinocéen a préféré se donner du temps et a voté le maintien à l’échelon communal de la compétence touristique et de la gestion de l’office de tourisme« .
Comment rendre un territoire attractif ?
Devant les quelques 250 personnes présentes, le premier édile s’est ensuite penché sur l’avenir de Saint-Quay-Portrieux et le vaste enjeu de l’attractivité. Avec cinq priorités, détaillées point par point : le logement, l’urbanisme et le cadre de vie, les services à la population, les déplacements et les animations.
Les derniers chiffres de l’INSEE font état d’une légère baisse de 0,82% de la population quinocéenne (123 habitants) sur la période 2009-2014. Une statistique à relativiser vu notamment le nombre de permis de construire qui repart à la hausse. Mais l’équation est simple : faire venir de nouvelles familles passe obligatoirement par une politique du logement volontariste. « Nous avons quelques leviers à notre disposition. Soit en accompagnant les promoteurs et les bailleurs sociaux, comme c’est le cas à Kerbeaurieux ou la rue des Écoles, soit en libérant du foncier, comme ce sera le cas avec le déplacement du Centre technique municipal vers Kertugal. »
Thierry Simelière a ensuite passé en revue la grande majorité des aménagements urbains réalisés ou en passe de l’être (rue Pasteur, rue de Dol, quartier du Portrieux, esplanade du Port d’Armor…) avant de faire du boulevard du Littoral un des axes à rénover en 2017, sous réserve de la validation du conseil lors du vote du budget primitif. Il s’est aussi attardé sur la problématique de la falaise et du GR34 en espérant une aide financière conséquente de la DETR. « Nous avons bon espoir. Quoiqu’il arrive le GR 34 fait partie de notre patrimoine. Il est à consolider« . Le Maire en a aussi profité pour annoncer le déplacement de la stèle du Viking en bas de l’avenue de la Comtesse, face à la plage.
Ecoles, station d’épuration, offre médicale…
Au volet « services à la population », l’adaptation de l’offre éducative à la réforme des rythmes scolaires a été jugée comme une réussite. « Grâce à l’investissement de tous les acteurs, nous sommes cités en exemple dans le département« . Autre sujet d’importance pour le quotidien des quinocéens, le lancement du projet de la nouvelle station d’épuration est programmé pour l’automne 2018. Avec le soutien de l’agglomération et en lien avec Plourhan et Tréveneuc, également utilisateurs de la station, l’outil sera en mesure de traiter les effluents de près de 15 000 habitants (contre 8 à 9 000 actuellement).
En toute transparence, le maire a également évoqué le problème du non-remplacement des médecins partant à la retraite. « La démographie médicale est un problème global à l’échelle départementale. Ce n’est pas parce que j’ai fait ma carrière dans le domaine que les médecins vont venir naturellement… Depuis plusieurs semaines, en lien étroit avec les praticiens, nous suivons le dossier. Nous avons même rencontré un remplaçant potentiel. Sans résultat. Dernièrement, la ville a investi dans des annonces de magazines spécialisés. Deux élus, Karine Halna et Jean-François Villeneuve, viennent de prendre spécifiquement en charge le dossier. Même si ce sont des affaires d’ordre privé, nous allons faire le maximum dans la limite de nos possibilités ».
Le dossier de l’accessibilité, « essentielle au développement de notre territoire« , incite à plus d’optimisme. La conjonction de l’arrivée de la LGV, l’apport de services supplémentaires de l’agglomération, les lignes TIBUS du Conseil départemental et le minibus urbain de la Ville : tout cela doit permettre à la ville d’être plus accessible aux touristes ou aux visiteurs d’un week-end. Cette offre favorise également les relations commerciales et les trajets domicile-travail, toujours dans l’objectif d’inciter les entreprises et familles à s’installer à Saint-Quay-Portrieux.
Avant de souhaiter ses vœux de réussite et de bonne santé à l’ensemble de l’assistance, M. le Maire a conclu son allocution par un bref rappel du calendrier très dense des animations, culturelle et sportives. « Je dis et je le redis : les animations sont essentielles à la vitalité générale d’une ville, à l’image renvoyée vers l’extérieur, au bien-être des habitants, à l’activité des commerçants…Alors nous continuerons avec cette volonté constante de faire vivre Saint-Quay-Portrieux toute l’année« .
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