Des voeux républicains
C’est devant une salle comble et de nombreux élus locaux et départementaux, que le maire Thierry Simelière présentait ses vœux à la population samedi en fin de matinée.
« Mes vœux de l’année dernière avaient déjà été marqués du sceau de l’émotion et du recueillement. Tragiquement débuté par les attaques contre Charlie Hebdo notamment. 2015 s’est conclu dans la même violence contre des jeunes et des innocents au cours des attentats de novembre(…)
Je crois qu’en ces temps tourmentés, la réaffirmation de nos valeurs républicaines « Liberté, Égalité, Fraternité » auxquelles j’ajoute la Laïcité, est essentielle, en particulier auprès des jeunes générations.
Les rassemblements quinocéens des 9 et 11 janvier et du 16 novembre dernier étaient un témoignage fraternel, fort et émouvant, de cette solidarité nationale. Je vous répète ma fierté d’avoir vu un si grand nombre de quinocéens, réunis face à l’Hôtel de Ville. Preuve une nouvelle fois que Saint-Quay-Portrieux sait se mobiliser, et loin des divisions stériles, s’unir pour des causes justes ».
Après avoir remercié les associations, les artisans et commerçants, le cinéma Arletty et le Casino pour leurs diverses actions tout au long de l’année, le maire a rappelé l’importance de fédérer toutes les énergies, notamment en matière d’animations. « Notre volonté est de faire vivre Saint-Quay-Portrieux toute l’année. En soutenant le tissu associatif, en repensant l’organisation de certains événements ou en nouant de nouveaux partenariats, comme avec les Rencontres de Films en Bretagne en octobre ou le prochain festival de court-métrage Paul Simon du mois de mai ». Il s’est d’ailleurs réjoui de la tenue d’une réunion de l’Union commerciale au mois de février. « Je ne saurai que trop encourager ce type d’initiative».
La commune : échelon essentiel de proximité
Thierry Simelière, vice-président du Conseil départemental depuis le printemps dernier, a également affirmé son attachement à la complémentarité des mandats locaux. « Etre présent au sein de différentes instances décisionnaires de notre territoire permet, de par une vision plus globale des enjeux, une plus grande efficacité dans le traitement des dossiers et une promotion plus large des atouts de Saint-Quay-Portrieux ». Une valorisation des intérêts de la Ville qui guide également sa démarche dans la cadre de la fusion des intercommunalités. « Gouvernance, compétences, fiscalité des ménages et des entreprises, mutualisation des services, maintien des services publics de proximité… Autant de chantiers qui seront sur la table dès cette semaine. Le travail ne fait que commencer ».
Dans une actualité locale marquée par les fusions de communes, le maire s’est aussi déclaré « ouvert à toutes les propositions de nos voisins ».
Dans ce contexte de large réorganisation administrative, « l’échelon communal prendra encore plus d’importance dans le quotidien des habitants. Jeunesse, social, tourisme, aménagement urbain… À nous élus de terrain et services municipaux d’accompagner et de conseiller la population. Notre mission première est de maintenir la qualité de ces services de proximité ».
Au volet « travaux » justement, la réappropriation du parc de la Duchesse Anne pour lequel un appel à projets sera lancé cette année, le réaménagement de la rue de Dol et des abords immédiats de l’Église, la redéfinition progressive du plan de déplacements incluant la RD 786 avec pour maître-mots « cadre de vie et sécurité » sont quelques-unes des priorités annoncées. Les investissements majeurs du mandat que représentent les réaménagements des terre-pleins du Port d’Armor (début du chantier en mai) et du quartier du Portrieux (à partir de cet automne) ont bien sûr été aussi évoqués.
Des finances serrées
« Vous le comprendrez aisément, quand je parle d’animations, d’accompagnement social, de soutien à la vie locale, d’aménagement urbain…Cela nécessite des moyens importants. Notre premier cheval de bataille est alors budgétaire ». Dans un contexte historique de baisses des dotations, le maire a évoqué les différentes pistes de financement alternatives, les sources potentielles d’économie et annoncé l’élaboration par les services de la Ville d’une prospection financière jusqu’en 2022. « À partir de cette étude, nous pourrons bâtir un Plan Pluriannuel d’Investissements réaliste et baser nos actions sur une feuille de route budgétaire concrète ».
La nouvelle était connue depuis quelques jours. Après l’inauguration de l’hôpital privé des Côtes d’Armor en début d’année, Thierry Simelière a décidé d’arrêter son activité professionnelle de chirurgien. « La tâche est grande et demande une présence attentive en mairie. Afin que mes actes demeurent en cohérence avec mes engagements, je préfère donc me consacrer à ma mission d’élu ».
La parole aux invités
La Communauté de Communes du Sud-Goëlo disparaissant en fin d’année, le maire a ensuite souhaité donner la parole à Loïc Raoult, son président. Après être revenu brièvement sur les actions menées par la collectivité, celui qui est aussi maire de Plourhan a exprimé son inquiétude face aux évolutions territoriales d’une part mais aussi son aspiration à voir les communes du Sud-Goëlo avancer ensemble au sein de la future intercommunalité. Il a ensuite émis deux souhaits à l’adresse du président du Conseil départemental, « le soutien aux services d’aide à domicile et au projet routier de contournement de Binic ».
Invité à conclure, Alain Cadec, président du Conseil départemental, lui a répondu en assurant l’auditoire « du soutien du Département aux Centres d’Action Sociale ». Il a également rappelé que le coût de la déviation de Binic « avoisinant les 25 millions d’euros, ne pouvait s’envisager qu’à long terme. Des aménagements périphériques peuvent par contre être étudiés dans les prochains mois». Alain Cadec a fini par rappeler son attachement à la ville de Saint-Quay-Portrieux, où son bateau est amarré et où il aime venir pêcher, et sa satisfaction de constater un retour à la sérénité dans la gestion des affaires communales.