Exposition Bernard Locca
Du 16 au 25 mai prochain, le comité de quartier du Portrieux organise une exposition d’exception dédiée au peintre briochin Bernard Locca. Un rendez-vous bâti autour de trois thèmes : la représentation de l’enfance, la vie bretonne « côté Armor et côté Argoat » et l’illustration de livres.
Pourquoi cette exposition ? La lecture de la biographie de Bernard Locca et sa notoriété, outre-Atlantique, sont à elles seules une réponse. Mais, il en est une autre. Le département des Côtes d’Armor, dont le Briochin Locca est natif, peut s’enorgueillir de posséder des fresques importantes de cet artiste :
– la bataille de Saint-Cast à Saint-Cast-le-Guildo,
– l’espace Bernard Locca à Lanvollon,
– les fresques du restaurant Le Neptune à Binic,
– les fresques du Bistrot de La Marine à Saint-Quay-Portrieux
Ces dernières doivent faire l’objet d’une sérieuse restauration pour redevenir les témoins de la qualité du travail de cet artiste coté.
Devant cet état de fait, plusieurs membres du comité de quartier du Portrieux décident d’entreprendre une démarche pour rendre possible cette restauration. C’est pourquoi, initiative originale menée en parallèle de l’exposition, une tombola est organisée afin de financer la réhabilitation d’un pan du patrimoine pictural quinocéen.
Deux œuvres originales du peintre sont à remporter (1er prix ci-contre). Le parrainage de la veuve du peintre, Monique Locca, ayant permis à l’association de proposer cette dotation d’exception.

Tous les acteurs liés au projet lors de la conférence de presse de vendredi soir. Dont Monique Locca, au centre, entre Thierry Simelière et Yves Mouffok.
Biographie de Bernard LOCCA
Né à Saint-Brieuc en 1926, Bernard Locca est le fils d’un artisan cimentier du Piémont et d’une Bretonne. Il suit les cours d’Emile Daubé, directeur de l’école municipale de dessin et apprend à croquer sur le vif la vie briochine.
Dans les années cinquante, après avoir peint de nombreuses fresques dans le département, il installe son chevalet à Montmartre et devient un portraitiste reconnu. Maurice Chevalier, Edith Piaf, Jacques Brel deviennent des amateurs fidèles de ses oeuvres. Il peint, sur commande, les portraits de Simone Signoret, du mime Marceau, de Valéry Giscard d’Estaing, de Charles Aznavour, de Jean Yanne…
A Paris, Lyndon B. Johnson achète une toile de Locca. Le New York Times fait un article et une photo du coup de coeur pictural du futur président des Etats-Unis. L’Amérique s’enthousiasme. Bernard Locca expose, entre autres, à Chicago et à New York.
Il reçoit des commandes de James Stewart, d’Henry Ford II et du producteur de films Frank Ross. Malgré son succès, il ne saurait vivre loin de ses racines et de ses émotions et il revient auprès de ses amis de la Butte.
Pendant cinq années, de 1971 à 1976, Bernard Locca collabore au journal télévisé de TF1, présenté par son proche ami breton, Roger Gicquel. Il croque d’un trait sûr et efficace les visages qui font l’actualité.
Bernard Locca, illustrateur recherché, réalise les lithographies de la « Ballade de la geôle Reading » d’Oscar Wilde puis les illustrations du roman « Mary-Anne » de Daphné du Maurier. Il participe, avec Jean Carzou et Léonor Fini, à l’illustration des oeuvres complètes d’Hervé Bazin.
Bernard Locca décède, à Saint-Brieuc, en 1997.