09 Mai2022

Fred Eckhard reçoit la Légion d’Honneur

Written by Service Com. Posted in Associations, Vie citoyenne

Président d’honneur de l’association « Burkina Women’s Education Fund » et ancien porte-parole du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, Frédéric Eckhard a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur.

Famille, amis, élus et membres du BWEF étaient réunis en mairie samedi matin pour rendre hommage à celui que tout le monde appelle « Fred »

(photo ci-dessus).

La Légion d’honneur est la plus haute distinction visant à honorer des citoyens.

Elle récompense les mérites acquis au titre de la Nation soit à titre civil, soit sous les armes.

Frédéric Eckhard l’a reçue en reconnaissance de son travail humanitaire au Burkina Faso.

Remise des insignes par André Orhan, trésorier du BWEF, ancien colonel de gendarmerie, Légion d’honneur et président de l’Amicale des Cols Bleus de Saint-Quay-Portrieux.

Un diplomate de haut rang

Né en 1943 à Jersey City (New Jersey, États-Unis), Frédéric Eckhard a débuté sa carrière professionnelle à la fin des années 60 en tant qu’enseignant (histoire américaine et études africaines). Il devient ensuite journaliste pour des magazines comme « Africa report » ou « Atlas ». De 1973 à 1985, il est le rédacteur en chef puis vice-président d’une ONG, l’Association des États-Unis pour les Nations Unies.

Il est recruté en tant que consultant en 1988, auprès du secrétaire général de l’ONU, Javier Perez de Cuellar, puis porte-parole adjoint de Boutros-Boutros Ghali, de 1993 à 1995. À ce titre il part sur le terrain, toujours en tant que porte-parole, pour deux opérations de maintien de la paix, en Namibie et dans l’ex-Yougoslavie.

En tant que premier « Spokesperson » de la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU), il était basé à Sarajevo lorsque la guerre éclate au printemps 1992. À l’automne, il est nommé porte-parole conjoint de Cyrus Vance et lord Owen, coprésidents de la Conférence internationale sur l’ex-Yougoslavie. À ce titre, il est devenu le tout premier porte-parole conjoint de l’ONU et de la Communauté européenne, les deux organisations qui ont parrainé les pourparlers de paix de Genève.

Fred Eckhard entretenait une vraie relation de confiance avec Kofi Annan.

Fred Eckhard est devenu très proche du Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. Il devient son porte-parole en janvier 1997.

Il occupe ce poste pendant plus de huit ans jusqu’à sa retraite en juin 2005.

Fred Eckhard a notamment publié en 2009 un livre-portrait consacré à Kofi Annan.

Une seconde vie consacrée aux étudiantes burkinabées

Fred et son épouse Kathryn choisissent alors de poser leurs valises à Saint-Quay-Portrieux. « Nous avons trouvé la maison de nos rêves avec vue sur la mer ! Je me suis alors demandé s’il n’était pas temps pour moi de redonner quelque chose à mon tour.

Et comme cela arrive parfois, les circonstances m’ont aidé. La propriétaire qui nous a vendu notre maison, Gilberte Saint-Cast, qui vient malheureusement de nous quitter, avait créé à l’époque une petite organisation humanitaire au Burkina Faso, avec le père Albert Kaboré, pour aider des jeunes filles à terminer leurs études secondaires.

J’ai ainsi accompagné Gilberte et son mari en 2009 et 2010, pendant deux semaines, au Burkina. Au cours de ces deux visites, ce qui m’a frappé le plus, outre l’immense pauvreté des gens, c’est leur optimisme et leur volonté de travailler dur pour une vie meilleure.

J’ai réfléchi et je me suis demandé, pourquoi ne pas développer cette action en poursuivant cette aide au-delà du secondaire pour permettre l’accès de ces jeunes filles à l’université ?«

Lors d’un voyage au Burkina Faso.

Le BWEF (Burkina Women’s Education Fund) était né. Depuis plus de 10 ans, l’association a ainsi financé le cursus de 54 Burkinabées (1 est devenue médecin, 10 infirmières, 11 enseignantes, 4 avocates…). Alors qu’à l’heure actuelle, 34 jeunes filles suivent des études grâce au financement du BWEF.

« À nos débuts en 2011, nous avions collecté 2 000€ pour accompagner deux jeunes filles. Pour la campagne 2021-22, nous en sommes à 50 000€. Nos donateurs sont divers : aussi bien des commerçants de Saint-Quay-Portrieux qu’un milliardaire à Genève… Peu importe, chaque don est une aide concrète.

Nos premières bénéficiaires nous demandent à leur tour comment elles peuvent aider d’autrui. L’une d’entre elles a même créer sa propre association pour aider des pauvres et des orphelins autour de la capitale Ouagadougou. D’autres font des dons mensuels à notre association. C’est un vrai motif de fierté« .