Fête lumineuse pour saison sombre…
Depuis sa création en 2014, SAMAIN – la fête du Nouvel An Celte – s’est imposée comme un rendez-vous incontournable des vacances d’automne à l’échelle de la Baie de Saint-Brieuc. À l’origine pensé pour les enfants, le rendez-vous quinocéen draine désormais au cœur du parc de la Duchesse Anne une foule de plusieurs milliers de personnes, où se mêle toutes les générations.

Un succès qui s’explique sans nul doute par une programmation d’abord pensée pour la famille et centrée sur des spectacles uniques et envoûtants. En puisant ses racines dans l’imagerie celtique et les traditions d’antan, SAMAIN séduit également un public en quête d’authenticité. Alors que l’envie de se rassembler dans une ambiance unique, à une période de l’année où les propositions festives et culturelles se font plus rares, finit d’expliquer cette réussite.

Aujourd’hui, en fin d’après-midi, les organisateurs (photo du haut) étaient réunis en mairie pour présenter à la presse la 6ème édition de ce vrai temps fort du calendrier des animations.
Le maire, Thierry Simelière : « Voici venue cette Samain si attendue par les Quinocéens… Depuis 2014, nous avons fait le choix de garantir la gratuité de l’événement et donc le libre accès pour toutes les familles. Cela passe par un investissement financier conséquent pour la commune, de plus de 20 000 €. Mais l’investissement est aussi, et avant tout, humain. Sans la mobilisation de la centaine de bénévoles issus notamment du comité de quartier Saint-Michel, de l’Amicale des Pompiers ou encore des associations de parents d’élèves, cette belle fête ne pourrait exister. Je souligne aussi l’implication des services et des élu(e)s, comme Sophie Lathuillière et Clément Lacour, à l’initiative de ce rendez-vous. Merci à toutes et tous ».
Côté programme, parmi les nombreux spectacles vivants à l’affiche, on retiendra par exemple la marionnette géante de la compagnie Demain On Change Tout (vidéo ci-dessous), la parade toujours fascinante « Dark Noz » des Eostiged ar Stangala ou encore le concert electro-celte du groupe NOON qui s’annonce détonnant…
Le détail complet de la programmation est consultable sur le site www.samain.bzh
Au-delà des festivités, l’organisation a décidé d’inscrire ce millésime 2019 dans le cadre d’une charte éco-responsable. « Depuis les origines, SAMAIN célèbre les esprits de la nature, précise Sophie Lathuillière, adjointe chargée des animations et de l’environnement. En accord avec ce principe, il était logique de faire le maximum pour réduire l’impact environnemental de ces deux jours. Décoration à base de matériaux recyclés, gestion des déchets, emballages limités… Des gestes simples et qui relèvent du bon sens. Nous comptons aussi vivement sur le public pour qu’il adhère à cette démarche vertueuse« .


/ Pour en savoir plus /
SAMAIN …ou le retour aux origines celtiques
SAMAIN (s’écrit aussi SAMHAIN) marque le début et la fin de l’année celtique et annonce le début du « Temps Noir ».
En effet, SAMAIN n’appartient ni à l’année qui se termine ni à celle qui commence : c’est un jour en dehors du temps, une « porte » temporelle qui permet aux vivants et aux défunts de se rencontrer.

Dans la nuit du 31 octobre – les fêtes celtes débutent à la tombée de la nuit – c’est la période de possibles rencontres mythiques, ou mystiques… On croyait que le monde des morts, des fées et des sorcières entrait en contact avec celui des vivants. C’est pourquoi on laissait la porte entre-ouverte et une place à table et que l’on plaçait des lanternes sur les chemins pour les guider.

La tradition de SAMAIN n’a pas complètement disparu, ni avec la romanisation de la Gaule, ni avec le développement du catholicisme. Et c’est sans doute par référence à cette fête celte que le pape Grégoire IV décida en 840, de faire du 1er novembre, le jour de tous les saints.
La référence à SAMAIN devenait encore plus claire lorsque, trois siècles plus tard, à la fête des saints et des martyrs, on adjoignit la fête de tous les morts.
De nos jours, la plupart des historiens considèrent la fête folklorique païenne d’Halloween, importée aux États-Unis par les Irlandais, comme un héritage de SAMAIN.
