Henri Landier : exposition d’exception
Le Centre de Congrès accueille actuellement l’exposition « En mer » consacrée aux œuvres d’Henri Landier.
Né à Paris en 1935 dans une famille d’orfèvres, la vocation du jeune Landier naît à la fin de l’adolescence. Il étudie la peinture aux Beaux-Arts et à l’École nationale des arts appliqués et, en parallèle, se forme aux différentes techniques de la gravure au sein de l’atelier de Roger Lacourière, référence de la discipline.
Inspiré par les grands maîtres tels Rembrandt, Courbet ou Van Gogh, c’est dans le Montmartre bohème que l’artiste sort peu à peu de sa chrysalide.
Mais pour échapper à la misère, Henri Landier trace sa route vers le port de Rouen. En 1954, il embarque dans la marine marchande. Le pilotin (élève officier) de 19 ans ne lâche pas crayons et pinceaux pour autant. Au contraire. L’océan et ses rivages, la machinerie des navires ou la vie sur les quais : tout l’univers maritime se révèle une nouvelle source d’inspiration.

« Je n’arrêtais pas de dessiner, fasciné par la mer et les ports. Tandis que la vie à bord, surtout pendant les quarts de nuit, était propice à la méditation. Ce fut l’école du regard et de la vie« .
Six ans après son premier embarquement, celui qui est pourtant devenu lieutenant abandonne sa carrière pour se consacrer pleinement à l’exercice de son art.
Sa passion pour les paysages au goût de sel ne se tarit pas pour autant. La rencontre avec celle qui deviendra son épouse l’alimente même davantage.
Romaine est en effet originaire de Lorient et elle fait découvrir à Henri les cimetières de bateaux de Trégunc et du Blavet ou la côte sauvage de Belle-Île-en-Mer.
La Bretagne devient alors la destination de vacances de la famille Landier. Sur l’Île-aux-Moines, à Crozon, Plozévet, Saint-Malo…
Aujourd’hui c’est cette relation intime et durable entre l’artiste et la mer que l’exposition quinocéenne met en lumière à travers près de 150 peintures et gravures.
Le maire, Thierry Simelière : « C’est à la fois un privilège et une évidence de recevoir le maître Henri Landier à Saint-Quay-Portrieux, ville d’art et terre d’accueil des artistes qui nous font vibrer.
Nous admirons sa peinture : le trait, les couleurs, le thème du voyage, l’innocence retrouvée et l’émotion qu’elle suscite. Nous estimons également l’homme, pour sa simplicité, son humanité mais aussi son côté rebelle« .

Au total et en près de 70 ans de création, Henri Landier a réalisé une œuvre dantesque de plus de 4 000 peintures et 2 000 gravures et estampes (sur bois, cuivre ou pierre) qu’il a lui-même tirées sur ses presses à bras dans son atelier d’art Lepic à Montmartre, le dernier grand atelier de la butte.
Habitué à travailler par thème, il abordé sous l’angle figuratif des sujets aussi différents que la ville, les paysages de Provence ou de Toscane, des portraits et autoportraits, des carnavals de Venise et de Maastricht…
Peintre virtuose, maître du dessin, graveur sans égal : il livre au final une vision profonde mais aussi colorée et ludique de notre monde.
Jusqu’au mercredi 4 août, tous les jours, de 10h à 19h, au Centre de Congrès.
Entrée libre.
Visites commentées. Contact : Sabine Ermakoff au 06 87 38 92 36.
Site internet : http://www.artlepic.org/

Informations extraites du livre « En mer avec Henri Landier » de Dominique Le Brun aux éditions Omnibus
(Grand Prix 2005 de l’Académie maritime).
À visionner : le sujet de « Arts in the City » réalisé en décembre dernier :