Inauguration du Centre de santé municipal
Le Centre de santé municipal était officiellement inauguré cet après-midi en présence de nombreux officiels, des élus quinocéens et des habitants. L’aboutissement d’une longue démarche entamée il y a plus d’un an.
En effet, Saint-Quay-Portrieux, comme beaucoup d’autres communes, devait faire face à une diminution préoccupante de l’offre de médecine générale. Les habitants se trouvaient confrontés à une difficulté croissante pour obtenir des rendez-vous, sur la commune et aux alentours.
Le maire, Thierry Simelière : « Nous devions agir. Même si ce n’est pas une compétence communale, le droit à la santé est une aspiration fondamentale. Afin de défendre le droit à l’accès aux soins et pour répondre aux attentes légitimes de sa population, nous avons donc considéré qu’il était de notre responsabilité d’apporter une solution pérenne et complémentaire des offres déjà présentes sur le territoire« .
Un groupe de travail d’élus (Micheline Joulot, Karine Halna et Jean-François Villeneuve) est alors chargé de réfléchir aux différentes solutions envisageables, en concertation avec les professionnels de la santé. Les efforts entrepris pour trouver des médecins désireux de s’implanter sur la commune n’aboutissent pas.
Sur la base de ce constat, et après avoir examiné les expériences menées sur d’autres communes confrontées aux mêmes difficultés, le projet de création d’un Centre municipal de santé s’impose comme la solution la plus adaptée. Les contacts pris avec l’Agence National de Santé (ARS) et l’Ordre des médecins confortent cette orientation.
Le Conseil municipal valide ce choix à l’unanimité le 23 février dernier.
Un travail au long cours
S’en suivent des semaines de travail pour élaborer le Projet de santé, rédiger le règlement intérieur et établir les procédures de recrutement. Avant l’été, les docteurs Cotten, Garel et Vardon sont retenus en tant que médecins-salariés de la commune. Mmes Nogueire et Salvi sont également embauchées en tant que secrétaires médicales (à mi-temps).
Fin mai, les travaux débutent dans les locaux de la rue des Sentes, sous maîtrise d’œuvre de Côtes d’Armor Habitat (propriétaire des lieux). Son président, Yves-Jan le Coqû, soulignait d’ailleurs cet après-midi « l’efficacité des entreprises, toutes costarmoricaines, dans l’exécution de l’opération. Le projet a été mené à bien en un temps record« .
En contrepartie de cette mise à disposition de locaux, la commune finance l’ensemble des aménagements et verse un loyer. Le total des investissements consentis s’élève ainsi à plus de 150 000€ (90 000€ d’aménagements intérieurs, 18 000€ pour le parking et 46 000€ d’équipements).
Côté finances, un budget annexe du budget principal de la ville est créé. Au titre des recettes figurent les honoraires des consultations et des redevances de la CPAM. Au chapitre des dépenses : salaires des médecins et des secrétaires ; loyers, fluides et entretien ; informatique ; petits matériels, fournitures administratives et médicales.

L’un des bureaux des médecins
« Un projet humain et collectif »
Lors de son discours inaugural, Thierry Simelière a insisté sur les dimensions humaine et collective de ce projet. « C’est grâce à la mobilisation et à la motivation de tous – élus, services de la ville, CPAM, Côtes d’Armor Habitat, entreprises – que nous pouvons aujourd’hui honorer cette mission de service public ».
Des propos relayés par le président du Conseil départemental Alain Cadec, qui résume : « Pour mener à bien ce type de dossier, il faut de la ténacité et de l’engagement. Pour être très clair : il y a ceux qui vous expliquent comment faire ; et il y a ceux qui font. Eh bien, à Saint-Quay-Portrieux, ils font« .
De son côté, en évoquant le récent Plan Santé présenté par le gouvernement, Franck Léon, directeur de cabinet du Préfet des Côtes-d’Armor, a fait de l’égalité de l’accès aux soins « un enjeu prioritaire de l’action publique » et reconnaissait que « l’Etat ne peut tout faire seul« . « Nous devons faire confiance aux territoires et à leurs initiatives. Le modèle développé par le Centre de santé quinocéen en est un exemple et je ne doute pas un instant qu’il puisse s’intégrer parfaitement dans l’offre de santé locale« .
Agir à l’échelle de l’Agglomération
Une vision plus globale de la problématique partagée par Thierry Simelière : « Saint-Brieuc Armor Agglomération doit se mobiliser. Comme cela se fait ailleurs, l’intercommunalité doit accompagner les communes. Nous devrions créer un centre de santé intercommunal avec plusieurs antennes. Et mettre en place des aides à l’installation au travers d’un fond de concours, à hauteur de 15 à 20 000€ par médecin. Je l’ai dit plusieurs fois : il est urgent d’avancer sur ce dossier ».
Infos pratiques :
Le Centre de santé municipal ouvre ses portes dès ce lundi 1er octobre, à 8h30.
5 rue des Sentes (derrière la résidence des Mimosas / suivre la signalétique)
Secrétariat : 02.96.70.70.80 (8h30-12h30 / 14h30-18h30)
Consultations de 9h à 19h.
Les consultations se font exclusivement sur rendez-vous.
Pas de rendez-vous à distance par internet et pas de visite à domicile.
Le centre est ouvert à tous les patients, peu importe leur commune de résidence.
C’est le Centre de santé qui fait office de « médecin référent ». Mais une fois enregistré, le patient peut décider de choisir le médecin qui le suivra.
Le Dr Sylvie Cotten prend ses fonctions dès ce 1er octobre. Elle sera rejointe par le Dr Damien Vardon dès la semaine suivante, le 08 octobre.
Quant au Dr Laurent Garel, il intègrera le Centre de santé le 3 décembre.