Signature de la charte SMEGA
Vendredi dernier, la ville et le SMEGA* ont paraphé la charte « pour une gestion durable de l’eau ». Cette signature vient officialiser l’engagement pris par la commune en la matière depuis plusieurs années. « Sur ces questions environnementales, et donc de santé publique, il est primordial de s’inscrire dans la durée. Avec toujours un objectif prioritaire à l’esprit : reconquérir la qualité de l’eau et des sols tout en maintenant un état de propreté optimal de la ville » souligne le maire, Thierry Simelière.

Vendredi 03 mars. Signature officielle de la charte SMEGA. En présence de Marcel Sérandour, maire de Tréveneuc et vice-président du SMEGA, chargé du bassin versant de l’IC ; et de Sylvie Bossard, 1ere adjointe à Saint-Jean-Kerdaniel et vice-présidente du SMEGA, chargée des finances
Les premières actions en la matière datent de 2006. À l’époque, en lien avec le programme Goël’eaux, la ville s’était engagée dans un plan de désherbage. En 2010, ce plan a été réactualisé et s’est fait plus exhaustif. Rue par rue, il a permis d’identifier précisément les zones à risque, en fonction du niveau de perméabilité des sols. Depuis 2014, la démarche s’accélère avec notamment des investissements matériels conséquents.
La ville a notamment acquis un rabot de piste et deux houes maraîchères, adaptés à l’entretien des sols gravillonnés et sablés. Elle se sert également d’une balayeuse-aspiratrice de voirie avec un bras de désherbage articulé, de débroussailleuses et de pic-bines pour entretenir la voirie, les parkings et les trottoirs. Tout un panel d’outils manuels électriques a aussi été acheté pour améliorer le travail des agents de terrain.
L’investissement dans un broyeur de végétaux permet enfin au service Espaces Verts de réutiliser les déchets de branchage en paillage ; le paillage limitant la levée des dites «mauvaises» herbes. Marcel Sérandour, vice-président du SMEGA observe : « Mi-février, quand j’ai vu que l’îlot central de la RD 786, au niveau de la zone des Islandais, était traité de cette façon, je me suis dit que nous étions vraiment sur la bonne voie. C’était encore impensable il y a quelques années« .
voir l’article du 10 juin dernier, consacré à ces investissements : ici
« Zéro Phyto »
L’an passé, afin de devancer la nouvelle législation en vigueur au 1er janvier 2017**, la commune a franchi une étape supplémentaire. Les agents communaux, sous la houlette de Patrick Bellebon (directeur des services techniques) et d’Hélène Duprat (responsable du service Espaces Verts), n’utilisent en effet plus aucun produit phytosanitaire (communément appelés « pesticides »). Ils travaillent désormais à 100% avec des techniques alternatives, sans produits chimiques, pour entretenir les trottoirs, la voirie, le cimetière et les espaces verts. « Du coup, nous passons beaucoup plus souvent sur zone. Par exemple, nous intervenons 6 fois au cours de l’année dans les cimetières. Contre uniquement 2 passages il y a encore quelques années« , résume Jean-Claude, jardinier aux services techniques.
Marcel Quélen, adjoint aux travaux et à l’urbanisme se réjouit : « Tous ces efforts, humains et financiers, portent aujourd’hui leurs fruits. En 3 ans, nous sommes passés du niveau 3 au niveau 5, le seuil maximal sur l’échelle de la charte SMEGA. Même si c’est un travail qu’il faut poursuivre sur le long terme, c’est déjà une vraie reconnaissance de notre engagement ».
Mobilisation citoyenne indispensable
Pour changer durablement les choses, cette démarche responsable et respectueuse de l’environnement ne vaut que si elle s’accompagne d’une prise de conscience collective. Il faut que chaque propriétaire tenu d’entretenir son bout de trottoir et ses propres espaces verts prenne conscience des risques environnementaux. Thierry Simelière : « Les mentalités doivent évoluées. Il faut d’ores et déjà s’habituer à ce qu’un espace quel qu’il soit n’aura pas le même rendu esthétique. Il faut être prêt à accepter plus de nature et donc plus de vert et, au final, à changer notre regard sur notre environnement« .
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Le SMEGA (Syndicat Mixte Environnemental du Goëlo et de l’Argoat) est né le 14 novembre 2008. Il est le fruit du rapprochement entre le Syndicat Mixte de la Côte du Goëlo (SMCG), porteur du programme Goël’eaux, et le Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Trieux (SIAT).
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Au 1er janvier 2017, l’objectif « Zéro Phyto » a franchi deux étapes majeures :
– en application de la loi de transition énergétique du 18 août 2015 : l’interdiction des produits phytosanitaires s’applique aux espaces publics. Elle s’impose à l’État, aux collectivités locales et aux établissements publics. Elle s’applique aux espaces verts, aux promenades, aux forêts et à la voirie.
– et les distributeurs n’ont plus le droit de proposer ces mêmes produits en libre accès aux jardiniers amateurs. Les produits phyto ne peuvent être cédés directement en libre-service à des utilisateurs non professionnels. Une période transitoire s’ouvre qui s’achèvera en 2019. Au-delà de cette date, l’interdiction totale s’appliquera à la détention des pesticides par les particuliers.
(La loi de transition énergétique a accéléré le processus prévu par celle du 6 février 2014, dite « Loi Labbé », qui fixait initialement l’échéance à 2020)