Station d’épuration : visite de chantier
Hier après-midi, les représentants de Saint-Brieuc Armor Agglomération et du groupement d’entreprises (OTV-Véolia, CNR et Safège-SUEZ) organisaient une visite du chantier de la future station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux.
En ce début d’année, les contours de l’équipement se dessinent de plus en plus précisément. Gérard Le Gall, vice-président de l’agglomération chargé de l’eau et de l’assainissement : « Les premiers tests d’étanchéité du bassin central viennent d’être réalisés. Ils sont concluants. Nous tenons toujours notre engagement d’une mise en service en septembre avec un début de la démolition de l’ancienne station dans la foulée, en octobre« . Pour atteindre le plein rendement du nouvel outil, une période de réglage est planifiée jusqu’au printemps suivant.
Les performances de traitement seront alors accrues d’environ 40% (de 8 000 équivalents-habitants -« EH »- au maximum aujourd’hui à 14 500 EH en 2022). L’équivalent-habitant « EH » est une unité de mesure spécifique basée sur la quantité de pollution émise par personne et par jour ; Une donnée à ne pas confondre avec le nombre d’habitants d’un territoire.
Comme c’est le cas actuellement, la station traitera les effluents de Saint-Quay-Portrieux, de Tréveneuc et de 3 quartiers au Nord de Plourhan.
Le maire Thierry Simelière : « Cette station était attendue depuis des années. En autorisant la création de nouvelles zones d’habitation et l’implantation d’entreprises, elle ouvre des perspectives de développement intéressantes« .
Des procédés techniques à la pointe
Véritable cœur de la future station, l’ouvrage mixte regroupe plusieurs bassins en un seul. Les cercles concentriques délimitent les différentes étapes du traitement biologique des eaux usées (zone anaérobie, bassin d’aération : n°s 7 et 8 sur le plan), le bassin de stockage (n°6) et le bassin à marée avec groupe de pompage vers l’émissaire de rejet en mer (n°9).
Une construction « multifonctions » qui permet de diminuer l’emprise foncière de l’ensemble et de raccourcir significativement la durée du chantier.
Le grand bassin circulaire voisin (n°11), en fond de parcelle, est le clarificateur qui permet la séparation de l’eau et des boues.
Démarche environnementale
Les eaux usées seront traitées par rayons UV (n°13 sur la plan) pour les débarrasser des micro-organismes toxiques. Un procédé de désinfection vertueux pour l’environnement puisqu’il ne requiert pas d’ajout de produits chimiques et qu’il est économe en énergie.
Par ailleurs, l’eau traitée sera réinjectée en partie dans les dispositifs de nettoyage automatique. Alors que les boues déshydratées pourront être utilisées pour du compost.
« Les garanties environnementales sont essentielles à nos yeux. Grâce au travail entrepris en amont depuis des années par les services de la commune sur le réseau d’assainissement puis par les équipes de l’Agglomération depuis le transfert de la compétence début 2019, nous serons en mesure de garantir la qualité de nos eaux de baignade sur le long terme, souligne Thierry Simelière. En matière d’image de marque et d’attrait touristique, c’est aussi fondamental« .
Limiter les impacts olfactif, sonore et visuel
En respect des normes légales et du cadre de vie des riverains, un soin particulier a aussi été apporté à la gestion des nuisances.
Par exemple, l’ensemble des équipements sources d’odeurs seront couverts et raccordés à la filière de traitement via un réseau spécifique. Les locaux de stockage des boues seront aussi fermés et désodorisés.
Au niveau du bruit, plusieurs dispositifs ont été retenus : isolation phonique des locaux, capotage des installations et pose de pièges à sons. Des contrôles seront réalisés en fin de chantier pour s’assurer du respect de la réglementation en vigueur.
Quant à l’intégration paysagère, le masque végétal actuel sera conservé et renforcé par des plantations d’arbres et de haies sur tout le pourtour du terrain. L’aménagement final devrait pouvoir masquer presque entièrement la station d’épuration.
Enfin, un parcours pédagogique sera proposé, notamment aux scolaires. Le toit terrasse panoramique du bâtiment administratif sera mis à profit dans le cadre de ces visites.
Plus de 5M€ d’investissement
Le budget global des travaux s’élève exactement à 5 132 520 €HT. Des subventions ont été obtenues auprès de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne à hauteur de 1 510 506 €HT et de la Région Bretagne pour 425 956 €HT.
La durée de vie de ce type d’outil oscille entre 40 et 50 ans.
La station actuelle avait ainsi été mise en service en 1980.
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le plan global d’implantation en pleine page
Pour rappel, toutes les informations relatives à ce projet (documents des réunions publiques, données, articles…) restent archivées sur le site de la ville à la rubrique « FOCUS », page « Station d’épuration » : ici.